Le Cri de la pierre. Mémoires.
L’ouvrage ici présenté, intitulé “Le Cri de la pierre“, est la fusion en un seul volume de deux ouvrages de Fadwa Touqan : “Le Rocher et la peine“ et “Le Cri de la pierre“, publiés à L’Asiathèque, respectivement en 1997 et en 1998.
C’est l’autobiographie d'une éminente femme de lettres palestinienne aujourd'hui disparue, récit émouvant d'un parcours de vie dans la Palestine bouleversée du XXe siècle.
Fadwa Touqan y évoque son enfance et son adolescence enfermées dans la rigidité des règles familiales et l’émergence de sa vocation de poète. Avec l'aide de son frère, le grand poète Ibrahim Touqan, elle parviendra à conquérir une liberté personnelle et à exprimer sa solidarité avec son peuple déchiré.
Le récit de Fadwa Touqan, qui court depuis ses jeunes années jusqu’au tournant du siècle, dit sa souffrance et son espoir en une paix durable. Elle évoque aussi ses ami(e)s – palestinien(ne)s et israélien(ne)s – et les témoignages de compréhension et de soutien qu'elle a reçus. De nombreux prix ont récompensé son œuvre, qui résonne aujourd’hui avec une force particulière.
Cette autobiographie de Fadwa Touqan bénéficie d'une nouvelle introduction de ses traducteurs, Joséphine Lama et Benoît Tadié. Il a été choisi de lui donner le nom de la deuxième partie de l’ouvrage d’origine afin de mettre l’accent sur les heures tragiques traversées par le peuple palestinien.
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Extrait :
« Les pierres fusent dans les rues. La faux de la mort répand l'odeur du sang jusque dans le ciel. Le sang de la jeunesse pleut sans fin. La terre frissonne sous les averses rouges, les adolescents tombent comme des étoiles filantes, visages tournés vers l'ennemi, mains fermées sur les pierres, rebelles, obstinées. »
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Editions de l’Asiathèque (poche), 2024.
ISBN : 9782360573974. - 528 pages - 15,90 €
Fadwa Touqan, auteure.
Traduction : Joséphine Lama, Benoît Tadié
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Fadwa Touqan, née le 1er mars 1917 à Naplouse et morte le 12 décembre 2003 à Naplouse, est une poétesse palestinienne célèbre dans tout le monde arabe sous le nom de « poétesse de la Palestine ». Elle est l'une des rares voix féminines de la poésie palestinienne.
Fadwa Touqan a souffert en tant qu'enfant non désiré dans sa famille traditionnelle, avec un père despotique et une mère soumise. La poursuite de ses études lui a été refusé et cette situation l'a probablement poussée à fonder plus tard, à Naplouse, un centre de recherche sur la situation des femmes. Son frère, le poète Ibrahim Touqan, l'initie à la poésie et lui apprend les règles de la prosodie arabe classique.
Ses premiers écrits sont des élégies funèbres, où elle conjugue au féminin les thèmes du romantisme : la nature, l'amour, la solitude, la tristesse, le désarroi, etc. Après la guerre des Six Jours de 1967 et l'occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, sa poésie s'oriente vers des thèmes plus nationalistes.
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