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Ciel bas
C’est un amour qui va sur ses pieds de soie,
Heureux de son exil dans les rues.
Un amour petit et pauvre que mouille une pluie de passage
Et il déborde sur les passants :
Mes présents sont plus abondants que moi.
Mangez mon blé,
Buvez mon vin,
Car mon ciel repose sur mes épaules et ma terre vous appartient...
As-tu humé le sang du jasmin indivis
Et pensé à moi ?
Attendu en ma compagnie un oiseau à la queue verte
Et qui n’a pas de nom ?
C’est un amour pauvre qui fixe le fleuve
Et il s’abandonne aux évocations : Où cours-tu ainsi,
Jument de l’eau ?
Sous peu, la mer t’absorbera.
Va lentement vers ta mort choisie,
Jument de l'eau !
Extrait de : "Le lit de l’étrangère" – Actes Sud, 2000
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