Ô mon père, je suis Yusif
Père ! Je suis Yusif
Ô mon père !
Mes frères ne m'aiment pas
et ne veulent pas me voir au milieu d'eux.
Ils m'agressent,
me lancent des pierres
et m'abreuvent d'insultes.
Ils veulent ma mort
pour proclamer ensuite leur faux éloge funèbre.
Ils ont fermé ta porte devant moi,
et de tes terres
j'ai été expulsé.
Puis ils ont empoisonné ma vigne,
et ruiné mes rêves.
Et quand la brise
s'amusait avec mes cheveux,
ils sont devenus envieux
et t'en ont voulu, à toi et à moi.
Que leur ai-je donc fait, père
et quelle perte ai-je causée ?
Des papillons atterrissent sur mon épaule,
le blé s'incline vers moi
et des oiseaux planent au-dessus de ma main.
Qu'ai-je donc fait de mal, père
et pourquoi moi ?
C'est toi qui m'as appelé Yusif !
Ils m'ont jeté dans le puits
et puis ils ont accusé le loup.
Ô père! Le loup est plus miséricordieux
que mes frères.
Ai-je fait du tort à quiconque quand je
racontais mon rêve :
Onze étoiles que j'ai vues dans un rêve,
et le soleil et la lune
tous agenouillés devant moi.
Mahmoud Darwich (à partir de la traduction anglaise de Manal Swairjo). Poème publié pour la première fois dans Al Jadid, Vol 5, n° 28 (été 1999)
Photo de Anton Dmitriev sur Unsplash
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