Une mémoire pour l'oubli
Éloigne le récipient du feu et entame le dialogue de la main, encore vierge de toute trace de tabac ou d'encre, avec la première de ses créations, avec sa création première, qui délivrera, en cet instant, la saveur de ta journée et le verdict des augures. Elle te dira si tu dois travailler ou te tenir à l'écart du monde. De ce premier geste de son rythme, de ce que lui confère le monde du sommeil encore ouvert sur la journée passée, de ce qu'il révèle de ton âme, dépendra la couleur de ta journée.
Le café, la première tasse de café, est le miroir de la main, de cette main qui tourne le breuvage. Le café est le déchiffrement du livre ouvert de l'âme, devin des secrets que le jour renferme.
Mahmoud Darwich, "Une mémoire pour l'oubli", traduit par Farouk Mardam-Bey et Yves Gonzalez-Quijano. - Babel, 2007. -
ISBN : 978-2-7427-6928-5
Photo de Muhittin KARABULUT sur Unsplash
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