Ni coupables… Ni victimes… Ni héros… DES RESPONSABLES !
Lettre ouverte à qui veut lire…
Tandis que la jeunesse mondiale et les opinions publiques internationales s'élèvent à leurs risques et périls dans la seule hauteur de leur humanité contre les ténèbres que la cruauté fait traverser à un peuple pourchassé depuis des décennies…
Tandis que sont renversés les garde-fous du droit international…
Tandis qu'ici même sur la terre de la déclaration universelle des droits de l'homme, on restreint de plus en plus le droit à la libre expression contre le langage des armes…
Tandis que face à l’ascension de l’innommable vers les sommets de la persécution d'innocentes victimes civiles, on entend que trop la rumeur des supporters de guerre…
…Voici que des murmures sourds et lâches se portent à l’encontre des manifestations d’indignation et se font complices d’un crime de lèse-expression d’humanité.
Derrière ces murmures, le souffle des mutiques de circonstance : toutes celles et ceux qui croisent les bras devant leur visage mais n’en glissent pas moins leur carte au parti des censeurs.
On ne compte plus ce jour le nombre d’espaces publics interdits, de salles officielles qui se ferment, d'espaces périphériques qui se déclarent indisponibles au seul nom prononcé de « Palestine » serait-il suivi de son inséparable « poésie » comme si, cet inséparable faisait redoubler le tabou.
Soudain les mutiques se mettent en prière, lancent entre leurs lèvres--meurtrières le jet d'encre aveuglant de la peur qui argue pour censurer la voix poétique palestinienne « le risque d’un dérapage du poétique au politique ».
Que ces mutiques et non moins censeurs autant incultes en histoire de la poésie qu’en poétique de l'histoire et leur relation au politique de l’esprit critique, entendent bien que leur caillot verbeux sera passé au tamis de la mémoire historique des fraternités.
Ils ignorent la ligne rouge qui court du sang de « Gavroche à Paris » à celui de « Amir à Rafah » réunis pour la même œuvre de Hugo à Darwich et leurs frères, sœurs poètes contemporains.es.
Nous ne serons pas de ceux qui nomment les mutiques. Lâcheté, ladrerie reconnaîtront les leurs…
Ces jours durant, l’unique héroïsme est de survivre sous les bombes incessantes des lieux de soins ou ce qu’il en reste ; il est de s’abriter dans les tentes de réfugiés avant qu’elles ne s’embrasent sous le feu des tirs, de courir, poursuivi par des lancers de tracts appelant au déplacement vers nulle part, jusqu’au tournis dans une cage à ciel ouvertement bombardier…
Ici-même, aujourd’hui, il n’y a aucun héroïsme à faire entendre les voix de la poésie palestinienne, sinon parce que ses auteurs seraient Palestiniens donc « enclins à quelque dérapage ».
Mais Où sommes-nous ? En quels temps sombrons-nous ?
Faire entendre le verbe, la voix des poètes palestiniens ne relève d’aucun héroïsme, à peine le simple sens de ce qui est juste et indispensable à la reconnaissance et à la défense de la vie en ce qu’elle exprime de poétiquement sienne…
Mais ce simple, ce presque rien, s'il n'est pas défendu à l'instant mot à mot, poème à poème, voix à voix, non seulement ne fera plus signe aux « désastrés » qu’ils sont vivants, il creusera aussi la fosse de nos propres voix en résonance avec le poème de vivre.
Trop tard il sera, lorsque les mutiques nous encercleront de leur humeur.
Trop tard il sera, quand de terre, nos bouches ils rempliront…
Très tard il est déjà lorsque d’apeurés, les mutiques, deviennent les Responsables de l’écho des silences.
Philippe Tancelin
Poète Philosophe
4 juin 2024
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•••> "Annulation de l'annulation"
Mise au point de Jean-Michel Place sur le site du Marché de la Poésie,
le 09 juin 2024 :
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•••> Voir l'historique de cette "communication précipitée, maladroite et malencontreuse" ICI
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