J'ai vu Ramallah
En 1996, suite aux acords d'Oslo, un certain nombre de Palestiniens sont autorisés à revenir dans leur pays. Mourid Barghouti, poète exilé depuis trente et un ans, entreprend alors ce voyage, et rédige, comme le dit son préfacier Edward W. Saïd, une "chronique douloureusement minutieuse de ce tourbillon d'émotions et de pensées qui, sinon emporte, submerge en de telles occasions [...] La Palestine est un lieu imprégné par tout le passé vécu et toutes les traditions du monothéisme, un lieu qui a vu des conquérants, des civilisations de toutes sortes, venir et repartir. Chaque Palestinien se trouve donc aujourd'hui dans la position peu commune de savoir que la Palestine a existé, et, pourtant, de voir cette terre porter un nouveau nom, un autre peuple, une nouvelle identité qui la nie complètement [...] Ce qui donne au récit sa marque évidente de profonde authenticité est sa poésie, affirmation de vie avec les mots. L'écriture de M. Barghouti est extraordinairement libre de toute amertume, de toute récrimination. L'expérience palestinienne est ainsi humanisée, rendue réelle de nouvelle façon.
Éditions de l'Aube, 2004 .- Collection L'Aube document
1 vol. (267 p.) ; 22 cm
ISBN 2-7526-0020-8 (br.) : 20 EUR
Mourid al-Barghouti, auteur
Maha Billacois et Zeinab Zaza, traducteurs
Mourid al-Barghouti grandit avec ses trois frères à Ramallah. Au milieu des années 1960, il partit poursuivre ses études à l'université du Caire en Égypte. Alors qu'il achevait sa dernière année universitaire, la Guerre des Six Jours de 1967 débuta. La guerre terminée, Israël s'était emparé de Gaza et de la Cisjordanie et Mourid, ainsi que nombre de palestiniens résidant à l'étranger, se retrouva dans l'interdiction de retourner à sa terre natale. Après la guerre, Mourid enseigna d'abord comme professeur à l'université du Koweït. C'est lors de cette période qu'il commença à apporter un vif intérêt à la littérature et à la poésie. Ses premiers écrits furent bientôt publiés dans les journaux de Beyrouth et du Caire. Il noua également d'intimes relations avec le caricaturiste palestinien Naji al-Ali qui, lui aussi, travaillait au Koweït.
En 1970, Mourid épousa la romancière et académicienne égyptienne Radwa Ashour qu'il avait rencontrée deux ans plus tôt à l'université du Caire. Ils eurent un unique enfant, Tamim al-Barghouti, qui est un des plus grands poètes palestiniens du moment.
En 1972, Mourid al-Barghouti publia son premier recueil de poésie La maison du retour à Beyrouth. À partir de cette année, il se multiplia en créations poétiques en publiant près de 12 recueils dont le dernier est Minuit sorti en 2005.
Après trente ans d'exil, les Accords d'Oslo permirent enfin à Mourid, sa femme et son fils de regagner Ramallah en 1996. Ce retour à la terre natale inspira au poète une nouvelle autobiographique intitulée J'ai vu Ramallah qui lui valut, l'année de sa sortie, la médaille littéraire de Naguib Mahfouz. D'importantes figures palestiniennes telles que Ghassan Kanafani et Naji al-Ali apparaissent dans cette nouvelle qui fut traduite en plusieurs langues étrangères.
(Source : Wikipédia)
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