HIAM ABBASS : LA PALESTINE EN HÉRITAGE
Une série d’entretiens produite par Alain LEWKOWICZ,
France Culture.
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Photo : France Culture
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Hiam Abbass est sans aucun doute l’actrice-réalisatrice palestinienne la plus connue au monde. Exilée, celle qui fait partie de ceux qu’on nomme les « Arabes-Israéliens » porte néanmoins la Palestine en bandoulière. Une histoire, une mémoire, une identité riche, complexe et parfois douloureuse.
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Émission "À voix nue" - 5 épisodes :
• 23 juin 2025 : Épisode 1/5 : La petite fille de Deir Hanna
C’est à Deir Hanna, petit village Palestinien de Basse Galilée que Hiam Abbass fait ses premiers pas, dans une famille originaire de Nazareth marquée par la Nakba, « la catastrophe », qui commence le 15 mai 1948 avec la naissance de l’Etat d’Israël.
• 24 juin 2025 : Épisode 2/5 : L’amour des mots
Tout commence lorsque le père de Hiam Abbass, alors vice-directeur d’école, achète une bibliothèque et des brouettes de livres ! Toutes sortes d’ouvrages dans lesquelles Hiam l’insoumise va se plonger. Un moment cathartique.
• 25 juin 2025 : Épisode 3/5 : Le temps de l’exil
« Je suis partie pour exister. Pour faire entendre ma voix, pour faire mes propres choix, même si c’était douloureux. » C’est ainsi que Hiam Abbass résume sa décision de prendre le large, avec la Palestine en bandoulière.
• 26 juin 2025 : Épisode 4/5 : Á la conquête du monde
Ariane Mnouchkine, Raja Amari, Patrice Chéreau, Jean Becker et Radu Mihaileanu, Yousry Nasrallah, Amos Gitaï, Eran Riklis, Michel Khleifi, Steven Spielberg, Ridley Scott, Jim Jarmusch, Julian Schnabel, HBO ou encore Denis Villeneuve la réclament ! Elle brule les planches et crève l’écran !
• 27 juin 2025 : Épisode 5/5 : Le devoir de transmission
Malgré les silences et les non-dits, transmettre est l’ADN des Abbass. Un véritable sacerdos, un bâton de pèlerin. La transmission d’une « saga-familia » qui évolue dans des contextes socio-culturels différents mais qui la ramène à l’essentiel.
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Hiam Abbass est née le 1er décembre 1960 en basse Galilée, dans le petit village de Deir Hanna, situé à 26 kilomètres au Sud-Est d’Acre et non loin des rives du lac de Tibériade. Un village, conquis par la toute nouvelle armée israélienne en octobre 1948. À peine une décennie après la Nakba, comprendre « la catastrophe », l’exode et la fabrique du réfugié, la famille de Hiam Abbass est toujours soumise à la loi martiale imposée à tous les Palestiniens – musulmans et chrétiens – restés dans les frontières de l’Etat d’Israël dont la naissance est proclamée le 14 mai 1948. Palestinienne, elle appartient à une famille « d’Arabes-Israéliens » comme on dit, obligée de se fondre dans une société ethniquement inégalitaire. Et à Deir Hanna, on résiste encore et toujours à l’envahisseur. Les irréductibles se battent depuis toujours pour l’égalité des droits civiques, la défense des terres et l’opposition à la politique de colonisation et d’expropriation.
Chez les Abbass l’éducation, les études et la lecture des dix enfants est une valeur cardinale. La jeune Hiam – la cinquième de sept sœurs - va s’enivrer de lecture, de mots, de textes, de rôles qu’elle joue sur les planches et s’évade grâce à la poésie de Khalil Gibran qu’elle ne cesse de lire et de relire et se laisse inlassablement porter par la voix de Faïrouz figure légendaire de la chanson arabe. Un monde qu’elle va pourtant quitter comme on se débarrasse d’un carcan, d’un costume mal taillé qui fait mal à porter. Une société patriarcale, traditionnaliste, peu versée dans la modernité et la déconstruction, dont elle s’éloigne pour défier un père qui colle bien au décor. Ça sera d’abord Londres, par amour, puis Paris. Celle qui voulait être photographe revient à ses premiers désirs de scènes et le jeu qu’elle rencontre alors qu’elle vient de fêter ses 7 ans. Avec Michel Khleifi, Ariane Mnouchkine, Raja Amari, Patrice Chéreau, Jean Becker, Radu Mihaileanu, Yousry Nasrallah, Amos Gitaï, Eran Riklis, Steven Spielberg, Ridley Scott, Jim Jarmusch, Julian Schnabel ou encore Denis Villeneuve sa carrière elle devient, à 64 ans, l’actrice Palestinienne sans doute la plus connue au monde.
Depuis le 7 octobre 2023, c’est une nouvelle couche de traumatismes à laquelle elle doit se confronter. Mais encore et toujours, comme à Deir Hanna, la Palestine, elle la porte en bandoulière comme l’histoire d’une terre perdue mais d’une identité encore bel et bien vivante !
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Une série d’entretiens produite par Alain LEWKOWICZ. Réalisation : Guillaume Baldy. Prise de son : Thomas Robine. Chargée de programmes : Daphné Abgrall.
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