Femme, arabe et... cinéaste
Réédition d’un texte de Heiny Srour paru en 1976
Parution le 2 AVRIL 2025
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Présentation par les éditeurs :
1976. UN TEXTE FÉMINISTE DE LIBÉRATION.
De son parcours de militante et son vécu de cinéaste, Heiny Srour révèle les maux, les combats et les doutes qui l’assaillent lors de la réalisation de son premier long métrage sur l’engagement révolutionnaire des femmes, “L’heure de la libération a sonné“ (1974).
Avec humour, révolte et puissance, elle met au jour la violence des réactions provoquées par le film. Ses camarades militants lui reprochent de laisser trop de place au féminisme et pas assez aux luttes. Les féministes françaises lui reprochent d’avoir un regard « trop masculin » car son film montrerait trop d’armes. Et quand un cinéaste latino-américain salue son travail... c’est en lui disant qu’elle a « des couilles ».
En déployant une réflexion accessible et essentielle sur les systèmes de domination que constituent le patriarcat et le colonialisme, la cinéaste libanaise Heiny Srour affirme la nécessité d’articuler les combats.
Ce texte-manifeste bouscule et participe à outiller nos mouvements militants contemporains.
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Co-édition : Éditions Motifs (Alger), Archives Bouanani (Maroc) et Talitha (Rennes), Collection INTILAK, manifestes de cinéma.
Édition trilingue français, anglais et arabe.
ISBN - 9782958731434 - 120 pages. 2 illustrations - 12 €
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« Quand on se bat pour la culture, on se bat contre la guerre. Je suis venue faire acte de paix. Une paix juste et durable, pas n’importe laquelle. J’ai le cœur qui bat. J’ai très peur pour le Liban, j’ai très peur pour toutes les vies humaines. Dans la scène finale de Leila et les loups, j’ai prédit tout ce qui se passe dans la région au point que lorsque j’ai montré mon film en 2018 à Tanger, une femme s’est levée après le générique de fin et m’a dit : « Madame Srour, vous êtes une menteuse. Vous dites que vous avez filmé Leila et les loups il y a trente ans au pays des oliviers, ce n’est pas vrai, vous l’avez filmé hier, sur la place de Tanger. »
Heiny Srour, interrogée par Sabyl Ghoussoub, “L’Orient, Le Jour“, le 19 octobre 2023
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D'abord étudiante en sociologie, puis journaliste, Heiny Srour a marqué l'histoire du cinéma libanais par son engagement, son audace et le jusqu'au-boutisme de son style. Devenue la première femme du monde arabe à être sélectionnée au Festival de Cannes avec son premier film, "L'heure de la libération a sonné", en 1974, elle s'est imposée dans sa vision sans concession du militantisme féminin. Souvent lancée dans des tournages difficiles et des projets ambitieux où elle risque sa vie, Heiny Srour a voulu créer le témoignage d'une époque qui souhaitait infirmer les droits des femmes. Après avoir passé sept années à imaginer son film, elle réalise "Leïla et les loups" en 1984, et choisit la voie de la fiction pour pallier le manque d'archives. Parfait alter ego de la cinéaste, Leïla voyage à travers le temps et dans différents espaces, permettant à Heiny Srour de montrer la vie des femmes durant la colonisation. Dans la sphère intime comme publique, chacune résiste à sa manière au cœur de conflits omniprésents, au milieu des injonctions à se soumettre aux desseins des hommes. Invisibilisées, les femmes sont littéralement absentes des images tournées pendant ces périodes de guerres, et leur rôle prépondérant n'est jamais évoqué. Désireuse de rendre hommage à leur mémoire et de pérenniser leurs actions, la réalisatrice confronte les vidéos officielles et son recours à la fiction au sein d'un cinéma anticonformiste, qui invente la puissance de son propre langage.
Céline Bourdin, La Cinémathèque française, avril 2022
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