LIBÉREZ ET PROTÉGEZ ABDALLAH MOTAN !

La Coalition internationale pour les cinéastes en danger (ICFR) demande la libération du jeune cinéaste palestinien Abdallah Motan, arrêté et incarcéré par Israël sans motif d’inculpation.

-----
Photo : Motan's professional collection
-----

Le 23 janvier 2025

La Coalition internationale pour les cinéastes en danger (ICFR) est profondément préoccupée par la situation du jeune documentariste palestinien Abdallah Motan. Il a été arrêté par les autorités israéliennes le 13 janvier et condamné à six mois de « détention administrative » sans procès ni inculpation.

Abdallah Motan, 29 ans, est un réalisateur, directeur de la photographie et photographe de Ramallah, qui a travaillé sur des films documentaires dans son pays et à l'étranger. Il entretient des liens particulièrement étroits avec l'Italie où il a passé dix-huit mois, dans le cadre d'un stage de journalisme à Naples. Il devrait retourner en Italie en février de cette année, pour participer à la 21e édition du festival du film “AI Ard“ en Sardaigne, organisé par l'association d'amitié Sardaigne-Palestine.

Outre son travail cinématographique, Abdallah Motan a participé à l'organisation d'ateliers cinématographiques en Palestine, comme celui organisé dans le village d'Al-Zubaidat en Cisjordanie, dans la vallée du Jourdain. L'objectif de cette formation était de permettre aux jeunes hommes et femmes de la région de se familiariser avec les outils simples du reportage et du montage, dans le but de recueillir et transmettre les réalités du terrain au quotidien.

Le lundi 13 janvier dernier, Abdallah Motan a été arrêté par les autorités israéliennes alors qu'il tentait de se rendre en Jordanie, puis à Dubaï. Il a été placé en détention administrative, ce qui signifie un emprisonnement de six mois (au moins) sans procès ni charges concrètes. Il est actuellement détenu dans le centre d'incarcération de Gush Etzion, près d'Hébron, un centre de détention qui a récemment fait parler de lui pour des épisodes massifs d'intoxication alimentaire et des tortures infligées à des mineurs.

Selon le CPJ (Comité pour la protection des journalistes), Abdallah Motan fait partie des 43 cinéastes et journalistes actuellement emprisonnés par les autorités israéliennes dans le but de réduire à néant la couverture journalistique de la guerre contre Gaza.

La vague actuelle d'arrestations en Cisjordanie se déroule pendant le cessez-le-feu récemment mis en œuvre, qui a temporairement interrompu la guerre d'Israël contre Gaza et facilité l'échange de prisonniers palestiniens et israéliens.

L'ICFR se joint à la famille d’Abdallah Motan pour demander aux autorités israéliennes sa libération immédiatement et l’abandon de toutes les charges retenues contre lui.

Nous invitons tous nos collègues de l'industrie cinématographique internationale à se joindre à nous pour soutenir notre collègue Abdallah Motan, ainsi que nos collègues cinéastes qui courent de graves dangers dans les zones de guerre et de conflit du monde entier.

La Coalition internationale pour les cinéastes en danger
contact@icfr.international

Traduction : JCP

-----