Iyad ALASTTAL, prix 2024 de la Press Emblem Campaign
Le prix de la “Press Emblem Campaign“ (PEC) pour la Protection des Journalistes a été décerné le 20 novembre 2024 au journaliste palestinien Iyad ALASTTAL.
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Photo : Blaise Lempen, président de la Press Emblem Campaign,
remet le prix 2024 à Iyad Alasttal (Photo PEC)
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Le prix PEC est décerné chaque année à Genève depuis 2009 pour récompenser un individu ou une organisation qui s’est engagé·e pour la protection des journalistes au cours de l’année écoulée, en fonction de l’actualité.
Depuis octobre 2023, plus de 150 journalistes palestiniens on perdu la vie à Gaza en raison des frappes israéliennes, le bilan le plus élevé lors d’un conflit en un si court laps de temps.
La PEC a choisi d’honorer leur mémoire en décernant son prix à Iyad ALASTTAL, réalisateur et journaliste indépendant gazaoui.
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Iyad Alasttal est un réalisateur et journaliste gazaoui indépendant originaire de Khan Younès.
Il a réalisé des documentaires qui ont été sélectionnés et ont obtenu des prix dans des festivals en Égypte, France, Liban, Grande Bretagne, Italie, Tunisie et en Palestine.
Francophone, Iyad Alasttal travaillait aussi ponctuellement comme journaliste et fixeur pour des médias français à Gaza.
Né durant la première Intifada, il n'a rien connu d’autre que la colonisation puis le blocus et les agressions israéliennes sur Gaza. Iyad Alasttal se considère pourtant comme privilégié. Si sa famille n’avait jamais quitté la Palestine, lui avait pu en sortir grâce à l’aide de l’ONG Corsica Palestina. Il avait pu obtenir une bourse universitaire pour venir en Corse afin d’étudier l'audiovisuel à l’âge de 24 ans.
Depuis mars 2019, c’est un autre projet qui occupait Iyad Alasttal."Gaza stories", un projet multimédia palestinien en français et en anglais, qui veut montrer au reste du monde la résilience des Palestiniens de Gaza et comment ils arrivent à vivre au quotidien. Depuis le 30 mars 2019 plus de 250 films ont été réalisés et diffusés via les réseaux sociaux. Constituée autour d’Iyad Alasttal, une équipe de cinéastes et journalistes gazaouis réalise des films, reportages, documentaires et informations filmées sur la vie quotidienne et les questions politiques, économiques, sociales, associatives, artistiques et culturelles. « Aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux, l’information passe très vite, mais aussi la désinformation ou les fake-news. Notre mission est de donner à voir le point de vue des Palestiniens de Gaza » précise Iyad Alasttal.
"Gaza Stories" est né du désir de montrer l’autre visage de Gaza. Tout le monde pense que ce territoire est comme Tora Bora, dévastation et ruines. Mais c’est surtout 2 millions d’habitants qui vivent, travaillent, créent, agissent. Je voulais montrer la vie quotidienne. J’essaie de varier les sujets pour narrer la vie d’un peuple, des histoires singulières. Je travaille avec une équipe qui évolue. Je cherche des collaborateurs qui comprennent la dimension militante du projet. Ce peut être compliqué de filmer à Gaza ; obtenir les autorisations nécessaires, que les gens acceptent d’être suivis et filmés. Qu’ils soient à l’aise devant la caméra. C’est tout un travail » explique Iyad Alasttal.
Lors de cette guerre 2023-2024, Iyad Alasttal a travaillé pour des médias francophones et occidentaux pour communiquer les actualités depuis Gaza.
Avant d'être évacué en France le 13 février, Iyad Alasttal a vécu 5 mois sous les bombes et il a été ciblé par une frappe israélienne dans la ville de Rafah au sud de la Bande de Gaza.
Iyad a quitté Gaza comme un arbre qu'on arrache à sa terre, comme ses ancêtres il y a 76 ans. « Vais-je planter mes racines dans une nouvelle terre ? J’étais retourné dans cette société où je rêvais par le passé de devenir citoyen. Je suis revenu ici pour assurer une vie digne et belle pour ma femme et mes trois filles, elles ont été arrachées de Gaza sans transition (et vivent toujours dans son souvenir). J'ai fait le choix de quitter Gaza, de venir en France et de demander sa protection, pour me remettre et bâtir une nouvelle vie. Mais est-ce possible pour une personne de se reconstruire en devenant apatride ? » demande Iyad Alasttal.
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Source : PEC
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