Palestine. La scène artistique palestinienne contemporaine.
Revue Argument, hors série n°5, mai 2025
-----
Présentation par l'éditeur :
Ce magazine est une archive vivante et une main tendue à douze artistes palestiniens qui, malgré la douleur, l'exil ou la guerre, continuent de créer.
Parce que l'art ne s'arrête jamais, qu'il est plus fort que la destruction et, toujours, une promesse d'avenir !
Ce numéro hors série est entièrement consacré à la scène artistique palestinienne contemporaine. Il rassemble les témoignages et les œuvres de douze artistes recueillis entre novembre 2024 et janvier 2025 :
Sliman Mansour, Adel Altaweel, Marwan Nassar, Raed Issa, Mahmoud Alhaj, Shafiq Radwan, Ahmad Adawy, Maisara Baroud, May Murad, Hani Zurob, Reem Alnatsheh, Yara Zuhod.
-----
Revue Argument, hors série n°5, mai 2025.
EAN 9782487929036 - 110 pages, nombreuses illustrations couleur. - 25 €
Auteurs : Collectif sous le direction de François Beauxis-Aussalet
Rédactrice en chef : Adeline Bailleux Benabdallah
-----
Éditorial
Ce numéro d’Argument est dédié à 12 artistes palestiniens, 12 créateurs dont l’art porte les stigmates de la guerre.
L’art palestinien face à la destruction
C’est avec une immense émotion que je signe cet éditorial. Ce numéro d’Argument est dédié à 12 artistes palestiniens, 12 créateurs dont l’art porte les stigmates de la guerre. Cette série d’entretiens a été menée pendant la guerre, avant la trêve du 19 janvier 2024. Certains étaient à Gaza sous les bombes, d’autres ont vécu la guerre en exil, loin des leurs, impuissants face à l’horreur. Certains ont tout perdu, comme Adel Altawel, seul survivant de sa famille. D’autres ont dû fuir, laissant derrière eux des proches et des souvenirs qu’ils ne retrouveront peut-être jamais. Tous partagent une même blessure, celle d’un peuple occupé et meurtri.
Aujourd’hui, à Gaza, toutes les institutions culturelles, tous les musées, tous les lieux de culture, les sites historiques et les édifices ont été détruits. La guerre n’épargne rien, pas même la mémoire. Mais il est impératif que l’art continue malgré tout. Que la création palestinienne ne soit pas ensevelie sous les décombres, que les artistes puissent encore raconter, témoigner, résister. Parce que l’art est la transmission de la mémoire, il est ce fil fragile mais tenace qui refuse l’oubli et qui porte l’humanité, même au cœur du chaos.
En 2023, à Paris, l’exposition "Ce que la Palestine apporte au monde" à l’Institut du Monde Arabe a été un moment fort de l’art palestinien. Un hommage à la richesse, à la diversité et à la force créatrice d’un peuple qui, depuis des décennies, utilise l’art comme un moyen d’affirmation et de lutte. Aujourd’hui, cette mémoire est menacée, mais elle continue de vivre à travers ceux qui créent encore.
Choisir ces 12 artistes a été une tâche extrêmement difficile tant l’art palestinien regorge de talents. Ce numéro ne peut qu’effleurer l’immensité de cette scène artistique. N’hésitez pas à aller sur Internet découvrir le travail des autres, car lorsque l’on ouvre cette porte, on fait des découvertes magnifiques chaque jour.
Pendant cette guerre, j’ai eu la chance de rencontrer Marwan Nassar, artiste de Gaza, avec qui j’ai eu des échanges quotidiens alors que le pays était sous les bombes. Nous avons vécu ensemble les bombardements, la privation, l’attente insoutenable des nouvelles. Il m’a ouvert les portes de l’art palestinien, m’a fait rencontrer d’autres artistes, et m’a offert une fenêtre sur une réalité dont le monde ne perçoit qu’une fraction. Ce numéro, je le lui dois.
Ce numéro a été rendu possible grâce à une équipe engagée. Un immense merci aux rédacteurs Olympe Guillet, Félicité Bucchianeri et William Basseux, dont le travail a contribué à donner une voix à ces artistes.
Merci également à tous ces artistes qui, malgré les bombes et parfois dans des conditions de dénuement extrême, ont pris le temps de répondre à nos questions et de témoigner. Certains me sont devenus proches, et j’espère sincèrement pouvoir rencontrer les autres un jour.
Enfin, je tiens à remercier infiniment François Beauxis-Aussalet, directeur de la publication de la revue Argument, qui m’a confié la direction de ce numéro hors-série. Son soutien et sa confiance ont permis de donner vie à ce projet. Dans un pays où défendre un peuple victime d’un crime contre l’humanité peut vous exposer à la critique et à la réprobation, il a eu le courage de mettre en avant ces artistes, de leur offrir une tribune et de faire exister leur parole.
Ce magazine est une archive vivante et une main tendue à ces artistes qui, malgré la douleur, continuent de créer. Parce que l’art ne s’arrête jamais. Parce qu’il est plus fort que la destruction. Parce qu’il est, toujours, une promesse d’avenir.
Bonne lecture,
Adeline Bailleux Benabdallah
-----
Nissan Rilov : un peintre engagé (1922-2007)
Présentation de l'oeuvre de cet artiste juif palestinien, entre figuration et abstraction, à...
Ma mère a refusé que quiconque écrive sur nos corps
et autres nouvelles de PalestineMa mère a refusé que quiconque écrive sur nos corps et c’est...
Gaza, génocide annoncé
Un tournant dans l’histoire mondialeLa nouvelle catastrophe subie par le peuple palestinien à...
QUAND L'OLIVIER RENAÎTRA DE SES CENDRES
2025, Omar vient d’avoir vingt-trois ans. Depuis l’enfance, il rêve de devenir professeur de...
Permis de tuer. Gaza : génocide, négationnisme et hasbara.
Un livre de Pascal Boniface-----Présentation par l'éditeur :Le silence sur la situation...
Un historien à Gaza
Un livre de Jean-Pierre FiliuParution le 28 mai 2025----- visuel couverture non encore connu......