Keep Your Eye on the Wall. Paysages palestiniens
Photographies et textes réunis par Olivia Snaije et Mitchell Albert.
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Présentation par les édireurs :
709 kilomètres de béton de huit mètres de haut flanqués de barrières, clôtures électriques, postes de contrôle et miradors. C’est le « mur de séparation » érigé par l’Etat israélien il y a un peu plus de 10 ans que scrutent les sept photographes rassemblés dans ce livre : six Palestiniens, et un Allemand, qui a vécu et photographié la chute du mur de Berlin. Cet ouvrage est doublement une première : réunir les meilleurs représentants de la photographie contemporaine palestinienne d’une part. Refuser toute démarche d’esthétisation du mur d’autre part pour préférer en dénoncer les conséquences quotidiennes, sociales, économiques et culturelles ; d’où le titre de ce travail collectif : Gardez un œil sur le mur. Qu’ils explorent les strates et les textures du mur de Gaza, les non-zones des portes de Jérusalem ou qu’ils en fassent un terrain de jeu onirique, les photographes ouvrent ici et à nouveau le débat.
Photographies de Taysir Batniji, Raed Bawayah, Rula Halawani, Noel Jabbour, Raeda Saadeh, Steve Sabella, Kai Wiedenhöfer
Préface d’Elias Sanbar, écrivain, ambassadeur de la Palestine à l’Unesco et directeur de la Revue d’études palestiniennes.
Textes de Christine Leuenberger, sociologue spécialisée sur les conséquences sociales de l’édification du mur, Malu Halasa, journaliste, Yaël Lerer, éditrice, militante et écrivaine et Adania Shibli, écrivaine palestinienne.
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Editions Textuel (Paris) et Saqi Books (Londres), 2013
ISBN : 978-2-84597-468-5 - 70 photographies. 192 pages reliées en accordéon - 45 €
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Keep Your Eye On The Wall. Paysages palestiniens.
Par Marina Da Silva, Le Monde diplomatique, juillet 2014
Quatre fois plus long et deux fois plus haut que le mur de Berlin, le mur de séparation qui balafre la Cisjordanie depuis 2002 isole les villes palestiniennes les unes des autres, et permet à Israël de prendre toujours plus durablement le contrôle de la terre. Nulle part au monde une telle enceinte de béton, de clôtures électriques, de postes de contrôle et de miradors n’a été construite par un Etat sur un sol qui ne lui appartient pas, et au mépris des décisions de la justice internationale.
Soixante-dix vues prises par six photographes palestiniens, Taysir Batniji, Raed Bawayah, Rula Halawani, Noel Jabbour, Raeda Saadeh, Steve Sabella, et par l’Allemand Kai Wiedenhöfer, donnent à voir cette violence réelle et symbolique à partir de choix singuliers, qui vont du relevé de terrain à la composition onirique, autant d’esthétiques qui élargissent le regard.
Relié en accordéon, Keep Your Eye on the Wall (« Gardez l’œil sur le mur », selon l’expression d’Elias Sanbar, qui en signe la préface) fait suite à l’exposition éponyme des Rencontres d’Arles 2013.
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